Les orthèses unicompartimentales : une solution à l’arthrose du genou

L’arthrose du genou, aussi appelée ostéoarthrite du genou ou gonarthrose, touche un nombre croissant de personnes de 50 ans et plus. La douleur qu’elle entraîne, d’abord présente lors d’efforts physiques, peut rapidement nuire à la qualité de vie. Faisons le tour de la question pour mieux comprendre cette maladie et les solutions offertes.

Qu’est-ce que l’arthrose?

L’arthrose est la maladie articulaire la plus fréquente. Selon la Société de l’arthrite du Canada, elle toucherait un adulte sur sept au pays. Cette maladie entraîne une usure progressive du cartilage, un tissu situé aux extrémités des os qui absorbe les chocs et sert à assurer un bon mouvement entre les os. Lorsqu’une personne est atteinte d’arthrose, l’épaisseur de son cartilage diminue. Les chocs sont de moins en moins bien absorbés et la douleur commence à se manifester.

Qu’est-ce que l’arthrose unicompartimentale du genou?

Comme le genou est une articulation très sollicitée, il n’est pas surprenant qu’il soit particulièrement sujet à l’arthrose. On sépare le genou en trois compartiments :

  • le compartiment fémoro-tibial interne (entre le fémur et le tibia, du côté interne de la jambe);
  • le compartiment fémoro-tibial externe (entre le fémur et le tibia, du côté externe de la jambe);
  • le compartiment fémoro-patellaire (entre le fémur et la patella/rotule, à l’avant de la jambe).

L’arthrose du genou est le plus souvent unicompartimentale, c’est-à-dire qu’elle touche un des trois compartiments. Il arrive que plusieurs compartiments soient atteints. Cette notion est très importante pour nous, orthésistes, car nous concevrons une orthèse qui soutient précisément le compartiment atteint.

Qui risque d’être atteint de cette maladie?

On remarque plusieurs facteurs de risque de l’arthrose du genou. Comme pour la plupart des pathologies qui touchent les articulations, les causes sont souvent multiples. Voici les facteurs les plus fréquents :

  • être âgé de 50 ans ou plus;
  • être une femme (particulièrement après la ménopause);
  • avoir une malformation posturale, notamment le genu varum (déviation des genoux vers l’extérieur) ou le genu valgum (déviation des genoux vers l’intérieur);
  • présenter un mauvais alignement des chevilles (pouvant nécessiter le port d’orthèses plantaires);
  • pratiquer des sports d’impact de façon intensive ou, au contraire, être sédentaire;
  • avoir un surplus de poids;
  • avoir des antécédents familiaux d’arthrose;
  • avoir subi un traumatisme au cours de sa vie, comme une déchirure du ménisque ou une opération au ménisque.

Les symptômes les plus fréquents sont une douleur au genou, accompagnée parfois d’une raideur ou d’une enflure à l’articulation.

Nous recevons de plus en plus de personnes dans la soixantaine présentant de l’arthrose unicompartimentale du genou. Il faut savoir que les personnes de 60 ans d’aujourd’hui mènent un style de vie bien différent que celles d’autrefois! Elles demeurent actives longtemps, ce qui est globalement excellent pour leur santé. Cependant, elles courent aussi un plus grand risque de se blesser et d’user leurs articulations. Disons que la capacité de réparation de notre corps n’a pas évolué aussi vite que notre style de vie!

Quels sont les traitements possibles?

Malheureusement, l’arthrose du genou n’est pas réversible. On ne peut que ralentir sa progression et la soulager de diverses manières. Après avoir posé son diagnostic, notamment à l’aide de radiographies, le médecin peut recommander la consultation d’un spécialiste (physiothérapeute, rhumatologue, etc.), la prise d’antidouleurs, le port d’une orthèse ou, dans les cas plus avancés, une intervention chirurgicale. Dans le contexte actuel où l’attente est longue avant une opération, on conseille fréquemment aux patients de porter une orthèse en attendant le jour J.

Les atelles de genou que nous concevons sont ce qu’on appelle des « orthèses de décharge ». Elles visent à enlever la charge (poids et pression) exercée sur le compartiment du genou qui est atteint d’arthrose. Ces orthèses permettent de réduire la douleur et de ralentir la progression de la maladie.

Comment prévenir l’arthrose du genou?

Comme nous l’avons vu, une fois que l’arthrose s’installe, on ne peut pas la guérir. Votre meilleure arme contre cette maladie demeure donc la prévention. L’Agence de santé publique du Canada offre quelques recommandations :

  • faire de l’activité physique pour maintenir la santé de votre cartilage. Vous pouvez privilégier les activités qui entraînent peu d’impact sur les articulations, comme la natation;
  • conserver un poids santé;
  • éviter de soumettre ses articulations à un stress excessif, comme en soulevant de trop lourdes charges.

D’autres sources conseillent également de conserver une saine alimentation. En plus des recommandations générales issues du Guide alimentaire canadien, comme manger beaucoup de fruits et de légumes, des nutriments comme le fer, le calcium et la vitamine D seraient à favoriser selon la Société arthrite Canada. Certains aliments ont aussi des propriétés anti-inflammatoires qui peuvent aider les personnes atteintes d’arthrose du genou. Nous vous invitons à consulter un nutritionniste si ces questions vous intéressent ou pour savoir comment soigner l’arthrose du genou naturellement.

Pour toute question touchant les orthèses de genou, communiquez avec nous! Nous vous guiderons dans votre démarche et serons ravis, le temps venu, de concevoir une orthèse moulée sur mesure qui soulagera le ou les compartiments du genou atteints d’arthrose.

Les problèmes de santé énoncés ici ne constituent en aucun cas un diagnostic. Ces renseignements sont offerts à titre informatif seulement et sont complémentaires à la prescription d’un médecin.